vendredi 25 novembre 2011

Bye bye Alex !

Monsieur,

J'avais pris le parti de la réserve en matière de communication concernant les suites de l’AF 447. Réserve induite par le drame pour toutes ces familles de nos collègues PN ainsi que celles des passagers.

Il n’en sera pas de même à propos du “casting” de l’audit, duquel les PNC ont été exclus ! Exclus, comme d’ailleurs, à ma connaissance tous leurs représentants. Ces mêmes représentants qui travaillent quotidiennement sur le sujet de la sécurité.

Il a fallu tout de même un joli culot, à la direction de l'époque, pour ne pas associer les PNC à cette démarche.

Un choix qui aurait pu être éventuellement recevable, si la décision de cet audit n’avait pas fait suite à l’accident qui a coûté la vie à 12 PNC parmi 15 PN. Alors qu'ils partageaient, et partagent toujours, ce périmètre de risque commun, cette exclusion volontaire des PNC, semble bien illustrer le peu de cas que la direction fait de notre corporation.

Je m'étonne encore de la passivité de toutes organisations professionnelles PNC qui ont regardé passer le train de cet audit, sans être conviées à y monter. Une passivité coupable lorsqu'on est face à ce qui constituera, espérons-le, la contribution la plus lourde de notre corporation en matière d'accident mortel au travail. A n'en pas douter, espérons-le toujours, également, l'accident le plus grave auquel seront confrontés les délégués du personnel ou syndicaux dans leur carrière en cours.

Entre retenue de "bon ton" et sidération, j'hésite mais ne comprends toujours pas cette passivité face à leur exclusion de ces travaux post 447.

Et pourtant, au regard du nombre de questions mensuelles de ces derniers sur la sécurité, la direction ne peut ignorer leur intérêt permanent, mensuel et constant pour ce sujet majeur.
Une inadmissible claque dans la gueule du PNC, signée Pierre-Henri et ses conseils. Je l'ai du moins ressenti ainsi. C'est même ce qui m'a poussé à réactiver le Major Skyteam, cette insupportable retenue syndicale de "bon ton".

Voyez-vous Monsieur, le PNC fait partie intégrante de la chaîne sécurité et omettre de l'associer, pointe le peu de cas que font les surdoués du Siège ou d'ailleurs, sur notre place dans la chaîne de sécurité. Une belle piste de travail pour votre équipe.

A l'époque l'insupportable Pierre-Henri, avait même eu l'ultime audace d'adresser au PNC, un questionnaire. Questionnaire qui, dans le principe, permet de mener les modifications unilatéralement souhaitées par la direction, sous couvert de consultation du personnel.

Bref, il s'agit bel et bien de clore ce "retour" car voilà,
on reparle un peu de sécurité PNC. 

C'était le but !

PS : N'en déplaise à ses fossoyeurs, exhumer le REX PNC du Toronto pourrait constituer un signe fort de votre intérêt pour la sécurité.

Ce blog vous a été adressé vers votre boite mail avec ses contributions, confirmant que l'on ne fera pas d'audit PNC de qualité sans PNT, au regard de leurs remarques et en respect de la hiérarchie observée en mission.

Je vous adresse Monsieur, mes salutations les meilleures. Pierre RAYMOND

mardi 22 novembre 2011

Le MSS Dukan

Alexandre,

Les experts qui t'entourent, regardent à nouveau leurs pompes car ils ont déjà reçu ces alertes, il y a fort longtemps et de multiples fois. Ha oui, ils peuvent !

Je te le confirme Al, tout est fait pour oublier la sécurité, pourtant vitale.
La recette de la sécurité est pourtant simple et partout la même, chez Thalès ou ailleurs. Même dans une compagnie aérienne.  Son niveau de sécurité  dépend de la formation des personnels ainsi que des procédures et leur mise en application.

Reste bien sûr, propre à l'aviation, l’entretien et l’état de la flotte sur lesquels mon incompétence m'interdit d'intervenir.  Oublions momentanément, les incapables décideurs, infoutus de maintenir l'état des cabines, pour nous concentrer sur ce qui suit.

Commençons donc par le support de base, le MSS. Premier constat, juste à le soupeser, il s'est encore bougrement allégé. Peut-être ne restera-t-il bientôt que sa couverture ? Régime allégé agréé DGAC.

Il n'est devenu qu’un simple outil à réussir les tests.
Un référentiel complet devrait pourtant  toujours inclure ce que les anglophones définissent par « Need to know », « Nice to know » et « Not to know ». Je t'explique.

  • « Need to know » : Acquis essentiel et exigible, domaine du réflexe.
  • « Nice to know » : Domaine de performance et du professionnalisme.
  • « Not to know ». : Accès possible à l’information sans degré d’urgence

Autant te le dire tout suite Alexandre, des petits malins se sont empressés de réduire tout ça à peau de chagrin. Voire ne reprendre le "Nice to know" que pour le Service à bord.... au travers de quelques délicats cocktails à connaitre. A contrario, pour le MSS, "tintin", "walou" !  

En parallèle de cet incontournable référentiel, foisonnent diverses publications, dont Survol PNC, riches en tronches à sourires radieux et idées diverses. Mais qui ne constituent en aucun cas Le référentiel de travail. Leurs légitimités et leurs lectures restent d'ailleurs, très aléatoires, n'en déplaise aux joyeux et dispendieux rédacteurs.

Auparavant, vois-tu, nous trouvions dans le MSS, entre autres et pour l'exemple :

Les limitations en cas d’avitaillement carburant
Les pénalisation en cas de portes INOP, etc…


Le développement de ces sujets faisait mieux prendre en compte l’importance de ces situations. A contrario, l’information actuelle volontairement réduite ne mobilise pas les PNC dans ces configurations. Elle exclue aussi, de fait, tout contrôle croisé, ainsi chacun peut dans "son périmètre" faire n'importe quoi, sans craindre les remarques extérieures... Tout est ainsi plus "fluide", objectif premier la "Ponctualité".

Tu veux un exemple ! Une passerelle blindée de passagers embarquants, en cours d’avitaillement. Un incendie sous l'avion. Donne-moi la recette pour assurer le rapide demi-tour de cette masse passagers, sans moyen de communication dans la passerelle. Pas de chance, Jean-Cyril est encore assis sur  le mégaphone que le PNC demandait à cette porte ? (Cf. REX YYZ)

Quelques dinosaures PNC et PNT, te souffleraient en guise de prudente solution, "Embarquement séquencé par paquet de 10 passagers" pour éviter tout embouteillage.... Trop tard, dommage. Ces dinosaures sont de l'époque où le MSS n'avait pas encore croisé les gommes des malfaisants qui t'entourent.

Finissons sur une note humoristique avec le questionnaire d’auto-formation, plus désolant que désopilant ! Zut, désolé pour la rigolade.

Ce document reprend toutes les questions susceptibles d’être posées lors des tests. Ainsi pas de mauvaises surprises ! J'ajoute, car ça n'a rien d'évident pour le profane que tu es, que tous les tests se font à "livre ouvert" ! Donc MSS à disposition.

Ha oui, c'est sûr ça modère grave l'image du PNC, expert en sécurité, de la compagnie la meilleure du monde. Tu mords un peu mieux le désastre, Al ? Autant te le dire tout suite, pour la sûreté, c'est du même tonneau...

Je ne suis même pas sûr que tu atteignes le cervelet des responsables PNC, si tu te formalisais de cette triste vérité, auprès de ces derniers. Inquiétante viduité cérébrale derrière leurs regards toujours souriants. Photos pour Survol obligent.

Le questionnaire d’auto-formation est donc, sans aucun doute possible, le document le plus adapté à la réussite de tests d’aptitude mais aussi au décervelage complet des usagers, à savoir les PNC.

L’auto-formation par ce questionnaire ne peut être valable, que s’il contient un nombre de questions tellement important, qu’il oblige à une révision totale du document de référence. Mais, bien sûr, sous réserve que le document de référence ressemble à ce qu'il devrait être. Et ne soit pas devenu, le "Oui Oui" de la sécurité !

Au risque de surprendre, je revendique ma part de responsabilité dans ce fiasco. Fiasco de syndicaliste et de représentant au CHSCT PN, de ne pas avoir réussi à limiter cette "dégoulinante" infernale. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir aiguillonné mensuellement la direction durant 20 années de délégué du personnel ainsi que par la voix du Major Skyteam. Mais le déplorable constat est là ! 

Un LOSA PNC, plutôt que de vouloir resservir cette merdique et réchauffée notation par la maitrise. Maitrise et encadrement dans le même état affligeant
Un LOSA PNC, bien sûr, vite !

Je te dévoile le titre d'un épisode auquel je travaille, histoire de te tenir en haleine Alexandre, "Le quotidien, école du laxisme". Prometteur, non ? A+

Désolé d'avoir froissé certains PN mais, hélas pour ceux qui ne le méritent vraiment pas, le triste constat est là ! Merci à tous pour vos commentaires de "Losa pas". Des remerciements tout particuliers à la contributrice qui évoque la magie et m'a donc rassuré car on parle enfin de "super pouvoirs"... J'ai adoré. Merci encore.

A suivre :  An audit without cabin staff representatives


dimanche 20 novembre 2011

LOSA pas... Ben si, LOSA !

Ainsi il n'est pas très bon ce rapport LOSA. Cela prend toute sa dimension, sachant qu'il a été fait entre collègues, bref entre potes...

La presse cite un pilote : “C’est un vrai coup de massue.”  Tu parles, Charles....

Pour fâcher tout de suite les PNT, j'ai une question sur le protocole de retour de ces infos LOSA, sur un cas précis :

Est-ce que lorsque "l'observateur LOSA" voyait débarquer un CDB, avant ou avec les passagers, pour ne pas louper sa correspondance vers la province, notait-il ce point ? Ou était-ce hors contexte ? Ou encore, partaient-ils ensemble.... ?

Et pour n'épargner personne, n'oublions pas la cohorte de PNC également soucieux de leurs correspondances qui, dans un bel élan de solidarité, font de même ! Exemplarité du CDB oblige.

C'est fait, j'ai fâché tout le monde ? Pas tout à fait, car il reste tous ceux qui assistent à cela depuis toujours, sans s'en formaliser plus que cela. Cadres PNC en tête gondole et les autres... Belle omerta.

"Et toi, tu as fait quoi ?" questionnent certains dans le fond de la salle ? Et bien en 2001, dans cet épisode du Major Skyteam, je terminais ainsi, à propos de l'attente des chaises roulantes :

".... Car on prend son temps chez Penauille et le nôtre par la même occasion. Le CDB* ne s’énerve même pas puisqu’il est déjà parti pour sa correspondance vers Nice. ..."

Jean-Cyril à l'époque avait toutes ces Tribulations surlignées sur son bureau et m'y m'avait convié. Il a, alors, préféré s'agacer uniquement de l'extrait suivant : Métier de merde, salaire de merde... outrancier j'en conviens.  Belle échappatoire pour me répondre "Et si je disais ...syndicats de merde ?" mais surtout ne pas évoquer toutes les dérives et cafouillages pointés au long de ces Tribulations. Omerta encore ! Ou simple volonté de ne pas fâcher les PNT et autres...


Même omerta de tous les acteurs des syndicats PNC, ne mettant pas les pieds dans le plat du constat déplorable, fait quotidiennement, par certains de leurs délégués ou par leurs mandants. On partage pourtant bien le même périmètre de risque, non ?

Pour exemple :

Chef de division PNT en PEQ 2, en balade au galley AR en croisière ? Plus étonnant, ça ne choque même plus les PNC, qui devraient tout de même s’interroger. Comment rejoint-il le cockpit en cas de descente rapide ? A ce que je sache, ils ne sont pas trop de deux au cockpit quand ça se met à merder...

Cockpits stériles à la sauce de chacun ! Recettes diverses, fermés, ouverts, pas tout le temps, un peu, parfois... Bref !

Exigences outrancières sur le silence imposé à proximité des postes repos PNT. Et acceptation par tous, allant jusqu'à marcher dans les couvertures pour limiter le bruit des pas ? Ou encore interdiction d'utiliser les sièges PNC contigus au poste repos PNT !?

Grand "n'importe quoi" permanent quand à la régularité et à la  méthodes des visites au cockpit. Sous l'oeil béat de co-pilotes toujours mutiques, au moins autant que les PNC, s'adaptant à chaque nouveau chef de mission. CCP et cadres PNC en tête, bonne ambiance à préserver !  Accessoires appréciés, cuillère, ficelle, etc... Omerta toujours.

Aménagement des procédures de sûreté selon l'humeur, le retard ou autres lubies.

Non respect quotidien de la dissociation des chaines de prestations CDB-copilote. Puissante attirance pour les prestations P. " Reste du dessert ?"

NAP, post couchettes, devenant profond roupillon, toujours sous l’œil béat des co-pilotes encore plus mutiques pour garantir le bon gros dodo du chef. Masque, couette et oreillers. "Chuuut, il dort ! C'est bon pour la sécurité." Inversion des postes possible.

Et nous devrions être surpris des résultats LOSA ? Mais c'est une farce ou quoi ? Quant au pilotage, C'est Pas Ma Zone et donc, je la ferme !

"Mais ce n'est pas la majorité !" disent plusieurs d'entre vous derrière vos écrans lointains.  

Et bien, il ne manquerait plus que ça !

J'en profite pour remercier et saluer, Alain, Daniel, Patricia, Patricia encore, Patricia, Didier, Marcel, Christian, Eric, Franck, Etienne, Hélène, Joseph etc, etc... avec respect et gratitude. En fait, les nombreux PNT avec lesquels j'ai volé en toute confiance. Confiance essentiellement induite par leur complet respect de toutes les procédures que nous appliquions communément.


A venir : Le MSS Dukan

vendredi 18 novembre 2011

Multi-tâches

Non Alexandre, je ne me permettrais pas, "multi-tâches" ne définit pas l'aréopage qui t'entoure et te fait croire qu'il maitrise la sécurité. Plus affolant, au-delà de l'affichage, ils le pensent sûrement eux-mêmes.

Au moment où je mets en ligne ce message, l'action AF est à moins de 4 €. Rien de très rassurant. Il n’empêche, les dangereuses incompétences se doivent d'être dénoncées.

J'avais déjà interpellé Jean-Cyril, par courrier, en 2001, sur la déplorable gestion des "phases sol" par l'ensemble des personnels, sol et PN.

Pour faire court et édifiant, nous focaliserons sur l'avion au parking, avant le départ et cela toutes escales confondues. Pour ne pas nous égarer, partons sous l'avion, en phase critique d'avitaillement carburant. Comme moi tu le constates, chacun est plutôt sous la pression du départ. De nombreux intervenants s'agitent, sous mais également à bord. Dont l'équipage PNC. Normal !

Ainsi, selon les experts qui t'entourent et en accord avec le Manuel de Sécurité Sauvetage *, l'agent en charge des pleins carburants est également en charge de prévenir les PNC, en cas de problèmes nécessitant une évacuation. Deux tâches, bien délicates !

Des PNC à bord, parfois, sans PNT au cockpit et donc sans aucun lien avec le sol. Ainsi cet agent, multi-tâches, serait au fait des situations dangereuses justifiant une évacuation, alors que le PNC ne l'est plus lui-même. Tiens à ce propos, je te conseille de chercher dans le Manuel de Sécurité Sauvetage, comment traiter une fuite de carburant.
Bref, ainsi cet agent outre le merdier qu'il aura à gérer dans son propre périmètre, prendra donc le temps de laisser son poste, pour monter à bord et prévenir les PNC. Et il nous raconte tout ça dans quelle langue, ce monsieur ? Et quelle est la phraséologie propre à cette situation ? Et les conditions adverses, il a un avis également ?

Pour info et pour le côté gag, les essais collectifs n'ont pas été fait, faute de PNT et rien ne dit que les moyens de communication fonctionnent normalement à bord.
Je ne te parle pas des alarmes "Evac" sur lesquels le PNC n'a pas la main sans passer par les PNT. Tu l'ignorais, c'est sûr !
Bref à nouveau, rien ne garantit qu'une fois l'alerte donnée à l'un des PNC, ce dernier pourra la transmettre rapidement dans tout l'avion. De plus, il peut y avoir d'autres personnels dans l'avion, avec un peu chance parlant divers dialectes et à mille lieues de devoir évacuer ! Fort potentiel de pagaille !


Mais dit moi, il fait quoi en premier cet agent, en cas de déclenchement d'incendie sous l'avion ?

Moi je dirai, il gère son problème, n'arrive pas à le solutionner, voit se dégrader la situation, tente à nouveau de résoudre, se retrouve submergé de problèmes, éventuellement  un départ de feu, alerte la sécurité incendie.... et alors monte à bord pour alerter de PNC ? Outre la surprise de cette procédure, jamais travaillée par les PNC, il va falloir tous les prévenir, les rassembler, peut-être même leur signifier le mode d'évacuation... par les passerelles ou par les toboggans...

Bref, en cas de réel déclenchement d'incendie, le PNC et d'autres peut-être, paieront cher cette absence totale de formation.

Tu constateras à la lecture du MSS, les pages devenues blanches de tous les risques durant cette phase d'avitaillement carburant. Allez continuez, à vos gommes, les fossoyeurs de MSS ! Et pour n'épargner personne, saluons au passage l'aval officiel de la DGAC !

Deux années, sans écarter ce danger pointé par le délégués du personnel, on croit rêver. Ras le seau des risques identifiés et non traités. Seul l'utilisation d'un carburant ininflammable constituerait un facteur rassurant. Que je sache, ce n'est pas encore le cas ! D'ici là, le plus simple, pas de PNC o/b, sans PNT !

J'adore toutes ces phases sols, toujours riches en cafouillages divers. Ta formation accélérée ne fait que débuter Alex, bon courage.  A+

A venir "MSS Dukan"

* Source MSS GEN 06 90 00 11/02/2010 Avitaillement sans PNT à bord : L'agent en charge des pleins carburants alerte les occupants de l'avion de tout incident nécessitant d'évacuer.

mercredi 16 novembre 2011

Et le REX PNC du YYZ ?

Alex, 

Je lisais dans la presse du jour : .... "Le temps pour Alexandre... de mener des réformes courageuses sous l'œil vigilant de Jean-Cyril.... . Le président de la compagnie, qui occupa longtemps le nouveau poste d'Alex, a prouvé qu'il savait surveiller de près ses successeurs."...


Alors une simple question au "vigilant surveillant", auquel il conviendra, Alex, de ne laisser aucun dossier sécurité  :

Qu'as-tu fait, Jean-Cyril 
du retour d'expérience PNC de l'accident de Toronto ?

Pour rappel, les demandes de ces derniers, issues de leur malheureuse expérience :

  • Uniformisation du positionnement des matériels de sécurité à chaque poste PNC, si possible toute flotte : mégaphone, lampe de secours, cagoule, extincteur.
  • Présence d’un mégaphone par paire de portes et à minima aux postes « maîtrise » sur chaque appareil de la Cie
  • Amélioration de leur logement afin de rendre leur extraction plus facile.
  • Identification des mégaphones par une bande photoluminescente tout autour du pavillon permettant ainsi de repérer la position des PNC.
  • Lampe de secours à utilisation mixte : frontale et à main.
  • Fixation améliorée des caches des boîtiers « EXIT »
  • Un porte-livret d’annonces fixé à la cloison et accessible à chaque poste de sécurité PNC.
  • Cache photoluminescent pour le bouton-poussoir EMER (éclairage d’urgence) situé sur le tableau PNC, pour une meilleure identification.
  • Fixation renforcée des tringles à rideaux.
  • Améliorer le stockage des rideaux de façon à optimiser la visibilité sur la cabine depuis les postes de sécurité. (La règle des « 70%  de visibilité sur toute la cabine » prévalant pour la certification ne garantit pas une répartition homogène de la visibilité).
  • Un système de harnais/ceinture sur le modèle des sièges du poste de pilotage.
  • Une protection latérale à hauteur de la tête.
  • Standardisation de la commande PTT (PUSH TO TALK) à chaque combiné interphone sur tous nos types avions.
  • Positionnement du combiné interphone toujours du même côté (pas de panachage main droite et main gauche sur le même avion).
  • Positionner 1 PNC en supplément, auprès du poste CCP, sur tous nos avions, afin de le seconder dès lors que la procédure d’urgence est envisagée.
  • Nouvelle organisation des tâches afin de le seconder en fonction des circonstances.
  • Une Fiche de Procédures sur bristol plastifié à chaque poste PNC reprenant au recto les premières annonces d’urgences et au verso les premières actions à envisager, en complément de la FP existante.
  • Inclure l’alarme sonore d’évacuation dans la cassette vidéo et audio des démonstrations de sécurité.
  • Lors des simulations en maquette au BEPN, entrainement à l’usage systématique de la cagoule lors d'une évacuation avec fumées.
  • Inclure ces éléments dans les exercices d’évacuations en maquette afin de coller à la réalité telle qu’elle a été constatée.
La réponse a le mérite de la simplicité :

RIEN. Absolument RIEN !
Nada. Nothing. NIL  !

mardi 15 novembre 2011

" Bonjour Audrey, tu pars en vacances ?" *

Alex,

D'aimables lecteurs, aussi lointains qu'impatients, m'interpellent sur le peu de cas que je fais, pour l'heure, de l'inventivité du Marketing Central et sa production permanente de débilités "commerciales". 

Il faudra que nous nous remémorions ensemble, histoire de bien se marrer, le couteux meuble que ces surdoués avaient placé devant.... une issue ! Je te raconterai, si nous en trouvons le loisir.

Rien de sûr, car les cerveaux surchauffés de la hiérarchie PNC, dangereusement secondés par les malfaisants du Marketing Central  ne détellent guère et, de fait, les débilités s’amoncellent.

Il est vrai que je pensais me limiter aux "essentiels du métier", à savoir pour ceux qui l'ont oublié, la sécurité et la sûreté. Puis j'ai visionné cette vidéo que me conseillait, Frédéric, un de mes lointains lecteurs en escale. Accroche-toi ou met ta ceinture et clique sur le lecteur !


C'est fait, tu as visionné ? Je sais le coup est rude, Alex, mais sache que je suis à tes côtés. Tout comme le PNC, inquiet pour la pérennité de son entreprise aux mains de ces dangereux maniaques récidivistes.

Ah, c'est sûr, ils peuvent regarder leurs godasses, les inventeurs de ce corset commercial. Corset, je suis gentil, car disons plutôt camisole... On sent d'ailleurs très bien dans ce film, la belle spontanéité que développent ces "subtiles" directives. Mais dis moi, on en paye combien à se torturer ainsi et à torturer de même les PNC ?

Pour ces déconnectés du Siège... et du cerveau, je leur suggère de multiplier leurs phrases types par 16 passagers, (ratio moyen par PNC dans ces cabines) puis d'y ajouter le temps de service..... 
Ils veulent nous planter le HUB et ses horaires au cordeau. DR (retard) pour cause de service en cours. Et là, on n'est plus au cinéma, on parle de choses sérieuses, comme tu le sais.

Mais rassure-toi, l'incompétence ne règne pas partout. Les PNC sont des professionnels et leur plaisir à faire leur difficile métier enterre, fort heureusement, toutes ces idiotes directives. Ils ont d'ailleurs majoritairement compris que le bonheur de leurs passagers leur simplifie le vol, ils font donc, spontanément, tout pour cela !

Se pose tout de même la question : " Mais à quoi sert ce service d'éditeurs d'idioties sur notes de service ou pire encore sur de couteuses plaquettes de papier glacé et autres "fiches aide au confort client" ?"

Pour ne pas faillir à ma mauvaise réputation, je termine par : "Et tout ça,  sous le regard béat de l'encadrement PNC". Désolé, mais mes lecteurs adorent ! A+ Alex

* " Bonjour Audrey, tu pars en vacances ?".  C'était la phrase type conseillée par l'encadrement aux PNC de l'ex Air Inter en mal de dialogue avec les UM....!? 
L'incompétence progresse hiérarchiquement trans compagnies et rend difficilement les armes dirait-on !

lundi 14 novembre 2011

Alexandre, si vous saviez...

Je poursuis par le tutoiement car tu verras à la compagnie, la hiérarchie, PNC du moins, se complait dans ce choix ridicule de communication ? Trop cool, sans doute... A persévérer, en vol, dans le vouvoiement de mes instructeurs, tous me pensaient "fâché"...!?
En toute contradiction, je doute que ces prêcheurs PNC du "tutoiement" poursuivent avec toi.... Ils ne seront pas fâchés pour autant, rassure-toi. Rien ne défrise cette corporation ! Bref, tutoyons-nous, on se fâchera plus tard !


Alex, je me doute qu'au vu de la valorisation boursière de l'entreprise, tes priorités n'iront sans doute pas vers les sujets que j'affectionne. Ils sont couteux et de plus, sans retour immédiat. Ils sont néanmoins incontournables. 

Quelques journalistes te qualifient d'ores et déjà d'arrogant, pour ma part, je n'y prête guère attention car depuis Christian et en passant pas Pierre-Henri, le changement d'interlocuteur n'a jamais été une angoisse ! A envisager pire, je n'ai jamais été déçu. Et puis, on peut être arrogant, efficace et visionnaire. Car on espère de la "vista", ça nous changera !

As-tu déjà entendu parler de sécurité ? Chez Thales, on peut le penser. Et bien, sache qu'à la compagnie, tout est fait pour oublier cet élément vital à notre domaine d'activité.

Tu es étonné car tu avais noté que Pierre-Henri venait, récemment, de mettre en place tout un show, sur le thème de la sécurité avec ses pilotes. Certes, mais uniquement car la perte de la 447, l'avait obligé à cette démarche médiatique. Autrement en phase nominale, à savoir sans accident, ce qui devient rare certes, tout le monde s'en tamponne. Et puis tout cela, je me demande encore pourquoi, reste le domaine réservé des pilotes. Une usine à gaz, dénommée "Trajectoire", tout un programme ! Je préciserai !

Quant à évoquer la sûreté, je frise l'oxymore à la lier à la compagnie. Nous aborderons donc cela plus tard.

Une maigre introduction en guise de bienvenue à la compagnie. 
Je développerai tous ces points dans mes communications à venir. Ne t'inquiète pas de notre canal privilégié au travers de ce blog, qui pourrait te faire croire que les experts de compagnie ne seraient pas au fait de mes remaques. Elles ne seront que rappels d'alertes enterrées profondément par ces incapables ! A+

vendredi 11 novembre 2011

"Com"...comme vous dites, Madame !

Extrait du message aux PNC de la grande "Cheftaine PNC" de la compagnie, sur fond de grèves antérieures :
"Soyez sûrs que je continuerai à veiller sans relâche à ce que chacun à d'entre vous exerce son activité en toute confiance dans le domaine de la sécurité des vols et dans les meilleures conditions, pour garder nos clients et leur apporter le service qu'ils sont en droit d'attendre."


Mais ce n'est pas vrai, ça tourne au gag ! Ainsi, tous les "surdoués" qui ont laissé se racornir la Sécurité, vont s'en réclamer chacun à leur tour. Il faut là aussi, dans cet extrait de communication aux PNC de la compagnie par leur Cheftaine, un joli culot à cette dernière pour se réclamer d'une quelconque veille dans ce domaine. Grand sommeil, oui !

Faisons un bref bilan et interrogeons-nous sur la belle dégringolade de ce qui devrait constituer un domaine protégé. Un domaine où l'approximation ou la rentabilité ne devait pas avoir droit de cité. Or qu'en est-il effectivement et comment est-on parvenu au subtil et complet "détricotage" de ce qui fait l'essence même du métier de PNC ?

- Tout d'abord, associer étroitement à cette déchéance l'encadrement PNC. Rien d'insurmontable au regard de l'asservissement de ces derniers à toutes les inventions les plus débiles de la Direction et du Marketing Central en particulier. Services à bord, commandes, Team building variés voire coaching, stages aussi couteux qu'improductifs ou autres "Signatures du service" et j'en passe...

- Puis, toujours et encore, bien dissocier la carrière et les résultats sécurité du PNC.
- Remiser de même, à savoir au plus profond des caves de la Cité PN, toutes les remarques des délégués du personnel à même de faire évoluer positivement la Sécurité.

- Y enterrer, au même titre, mais plus profond encore , tout le retour d'expérience PNC post Toronto.

- Persister à entretenir un questionnaire d'auto-formation aussi minable que lapidaire, à l'image des questions des tests de recyclages annuels.

- Se satisfaire benoitement de pourcentages, aussi suspects que brillants, de réussite. 

- Ne surtout pas mettre en place des mises en situation obligatoires pour les PNC et encore moins pour les CC/CCP dont le commandement dans ces phases d'urgence est déterminant.

- Réduire le MSS à sa plus simple expression et poursuivre jusqu'à disparition complète en prenant soin de garder le nom et l'emballage bien suffisant, au regard des exigences réglementaires.

- S'assurer de la satisfaction de la DGAC pour ce bel emballage.

- Bien intégrer le plaisir des PNC à se satisfaire de ce déplorable minimum qui ne leur garantit que le respect des horaires de fin de stages. 

Voilà c'est prêt. Chapeau, les experts !

Alors... "veiller sans relâche", ...."en toute confiance", ... "la sécurité des vols", ...."meilleures conditions" !  Désolé, mais ça ne passe vraiment pas ! Un peu de décence, c'est insupportable, taisez-vous Madame.

jeudi 10 novembre 2011

Faire du ciel le pire endroit de la Terre

Alors comme ça, nos seigneurs de l'Atlantique, ceux-là même qui ont appris aux oiseaux à voler, ont décidé par la voix de leur syndicat professionnel, le SNPL *, qu'il serait de bon ton de déroger aux lois françaises en matière de port de la burqa.


Un "petit" pas de travers pour les pilotes français, un croche patte géant au droit des femmes.

Mais les motivations ne sont-elles pas nobles ? Tout à fait Messeigneurs, car quoi de plus douillet qu'une cabine bien calme grâce à l'effet apaisant de la burqa sur de rétives femelles !?

Extrait du tract :



J'ai peu de souvenir de bonheur, mêlé de fierté à bord de la compagnie. Sauf un seul ! Alors que la très pesante chape de plomb s'abattait sur les femmes qui quittaient notre avion en débarquant à l'escale de Téhéran, apparaissait dans l'heure qui suivaient les passagères embarquantes, libérées du fardeau de leurs voiles islamiques qu'elles s'empressaient d'ôter à bord, immédiatement. J'en avais ressenti un curieux sentiment de fierté d'offrir à ces dernières, par notre venue, ce soulagement.

De peu regardants "gars des cockpits" nous ramènent, autorité du Commandant à bord aidant, à devoir selon ces derniers céder à ces tristes circonstances, contraintes ou non. Car si je comprends bien le message de "prudence" que nos pilotes nous ordonnent d'observer à bord, c'est donc que subie ou non la burqa est bienvenue à bord des avions français. En totale contradiction avec les lois françaises !

De candides questions m'assaillent :

- Cela a-t-il un rapport avec le retard que pourrait générer de vouloir démêler ces contraventions à la loi ?

- Ou encore, l'attitude du PNC doit-elle s'adapter au degré de contribution de la contrevenante voire de son aimable ou sévère compagnon ?

- Est-il conseillé aux hôtesses dans un souci d'empathie de se voiler sous une couverture ? 

- Le hijab, satisfaction passager oblige... fera-t-il parti du futur uniforme ?

- La porteuse de burqa est-elle autorisée, par effet rebond extra législatif, à fumer sous sa burqa ?

- Est-il à présent de bon ton d'ôter ses chaussures lors des visites au cockpit, pour satisfaire quelques passagers à haute contribution  ?

- Quid du PNC en service ne supportant pas cette situation, lui reste-t-il qu'à voiler ses opinions ou encore à évoquer une fatigue diplomatique ?

- Le débarquement, voire plus simple le refus d'embarquement des contrevenantes n'est-il pas plus simple et toujours du ressort du chef de mission ? 

Des questions auxquelles vos pilotes, en accord avec cette "prudente réserve", répondront sur vos prochains courriers, je n'en doute pas. Je ne doute pas non plus que d'autres en soient tout aussi choqués que moi.

Quant à Mesdames et Mesdemoiselles les PNT, mon imagination a du mal à vous associer à cette vilenie.  

Sans commentaire, tout est dans ce titre modifié : 
" Faire du ciel le pire endroit de la France" ! 

* Le tract

mercredi 9 novembre 2011

Et ne parlons pas de la sûreté !

Le titre pourrait laisser croire que j'allais zapper ce sombre et lourd dossier.

Marqué par un désintérêt primal de tous ceux qui ne se trouvent pas dans la "petite boite qui vole" avec une éventuelle bombe à bord.... et autant le dire tout de suite,... ça fait du monde !

Car souviens-toi Jean-Cyril, le temps qu'il a fallu pour, juste, faire comprendre la simple nécessité du port du badge apparent. Une procédure inappliquée par les plus hauts responsables PN, il y a encore peu. Directeur Général de Opérations Aériennes en tête, sans doute pour préserver son "look" à la cafétéria. Les réticences semblent avoir évolué et certains directeurs vont même jusqu'à supporter son port apparent.

Mais laissons là les douillets et sécurisés locaux de la Cité ou du Siège pour arpenter les circuits passagers des escales plus ou moins lointaines. Avec l'aval des syndicats PN, il est maintenant pratiquement acté "all over the world" que les circuits passagers sont étanches. Encore plus rassurant, elles affichent même, pour la plupart, l'agrément "anti-échappement". Rassurante formulation.

Et bien, les surdoués de la sûreté qui ont jugé bon de mettre en place ce principe n'ont pas dû phosphorer bien fort sur les situations à même de dégrader ce bien naïf modèle. Car soyons clair, on peut déjà exclure de ce réseau "agréé Bisounours", tous les circuits dont une partie dépend d'une surveillance humaine. Pourquoi ? Tout simplement car dans toutes les escales, l'employé multitâches prévaut ! De fait, cette belle et rentable pluralité compromet le système lui-même. Effectif à l'instant T, le dispositif se conchie dans l'instant T+1.
T+1 étant le moment où l'employé va faire autre chose... en général pour "fluidifier" un départ à l'heure.
Puis encore exclure, les circuits totalement non surveillés. Et ceux à issues multiples, non verrouillées cause sécurité ou clés perdues.  Ou les soi-disant surveillés, ne l'étant plus pour cause de multiples taches... mais là on tourne en rond contrairement au passager qui, quant à lui a déjà pu "s'échapper" malgré ce puissant dispositif.

Mais qui peut constater et dénoncer cela ? Le PNC ? Non car occupé à d'autres taches durant l'instant T de l'embarquement, tout comme les PNT chauffant leurs instruments. Reste le chef d'escale ou son personnel....peu enclin à se tirer une balle dans le pied et à gâcher son bel agrément. Reste donc les passagers dont la formation "anti-échappement" reste très aléatoire, tu en conviendras ?!


Pour accompagner ces dangereuses dispositions, tout a été fait pour que le comptage des passagers par le PNC soit abandonné.
Et à ce propos, l'ennemi n° 1, la ponctualité gangrène des cerveaux les plus affutés voire même les plus techniques. En effet, entre les CDB sous la pression de la compagnie voire de leurs correspondances personnelles vers la province, les états de charge foireux ou bidouillés, les chefs d'escales outrageusement impatients, les PNC non formés ou sans compteur ou n'en ayant rien à battre, il faut dire que le comptage serein confine à l'exceptionnel.
Alors oui, les chiffres des uns ne sont pas toujours ceux des autres. Plus précisément, ceux du sol diffèrent de ceux des PNC générant des retards. Une situation insupportable pour le cadencement du HUB qui infeste tous les cerveaux d'une alerte cérébrale "Le retard c'est Mal !". Oubliant dans cette précipitation que faire des impasses pour respecter l'horaire, c'est grave !


Il n'en fallait pas plus pour obtenir l'abandon presque général de cette mesure basique. Mise à part quelques résistants qu'il convient, tout de même, de saluer ici. Mais voilà, c'est presque mort, il n'y a plus qu'à enterrer totalement. C'était bien l'objectif.... ne surtout pas ralentir les départs, HUB oblige. Encore une fois chapeau bas aux champions de la sûreté qui ont réussi à gangrener les premiers concernés, à savoir le PN.

Outre quelques occasionnelles questions des délégués du personnel, le mystère reste entier sur l'aval de tous les syndicats PNC, se satisfaisant étrangement de cette ineptie systémique que constitue l’anti-échappement ? Plus grave, leur silence l'avalise quotidiennement.